Après deux OSS 117 tout à fait honnêtes (notre 007 à la française), Frederick Stafford (qui n'a rien d'un mauvais acteur) pouvait légitimement imaginer porter sur ses épaules un certain nombre de films de série B comme il en existait à l'époque avec des productions franco-italo-espagnoles. Après Estouffade à la Caraïbe plutôt très moyen avec son rythme peu trépidant, son intrigue confuse et l'étonnante prestation de Serge Gainsbourg, Frederick Stafford retrouve ici Michel Boisrond, qui l'avait dirigé dans Atout cœur à Tokyo pour OSS 117, dans un film mieux ficelé. Ce n'est pas du grand cinéma, mais l'intrigue en vaut bien d'autres et le dépaysement est assuré.
Un film policier mâtiné d'un peu d'aventure avec une toute jeune Anny Duperey et le toujours robuste Raymond Pellegrin. Deux ans et deux films plus tard, Frederick Stafford verra sa carrière sabordée par L'Étau, le film du maître Alfred Hitchcock qui devait faire de lui une vedette aux États-Unis. Il aurait finalement dû persévérer dans ces petites productions sans prétention même si, elles non plus, ne durèrent pas très longtemps. Elles n'étaient pourtant pas, à l'image de celle-ci, toutes mauvaises.