" Buster Scruggs et Cie " en 88 mots pour 1 film

La Ballade de Buster Scruggs, nouveau film de Joel et Ethan Coen, peut sembler déstabilisant et inégal à première vue (comme de nombreux films à Sketches). Ses histoires surprennent toutefois par un travail commun d'une thématique : Les certitudes. Elles sont présentes tout d'abord avec les personnages quelles soient celles de l'expérience, de l’age, d'un futur promis. Le film joue cependant aussi sur les certitudes des spectateurs : Les personnages trop gentils, naïfs et pour lesquels on ne peut exprimer que de l'empathie ne pourraient mourir, les têtes d'affiches sont forcément immortels et capables de se sortir de toutes les situations, les plus stupides sont forcements amenés à perdre. Il faut noter également que cette thématique n’entraîne pas la prévisibilité, la perte de cohérence ou de moralité des différents récits (bien que certaines fins peuvent vraiment questionner par leur signification, c'est le cas pour ma part du deuxième récit que je considère inférieur aux autres). Si cette thématique ne suffit pas à elle seule à rendre le film bon, elle est très bien consolidée par des personnages bien écrits et interprétés, ainsi qu'une photographie qui vient sublimer de nombreux paysages américains.
De par la diversité des genres qu'il aborde, La Ballade de Buster Scruggs ne séduira que rarement dans sa totalité, mais la justesse avec laquelle chaque chapitre est mené fait que chaque visionneur sera séduit par un récit différent.
Bon Film !

Un mot pour la fin :
Le format SVOD semble plutôt bien adapté aux films à Sketches même si la beauté des décors de celui ci mériterait à être portée sur grand écran.