Pour le moins complexe et illisible pour le public Français.
L'ensemble du film est un enchaînement de scènes métaphoriques illustrant l'effondrement de la société en Argentine.
Seuls les Argentins ont les clés de lecture permettant de différencier la famille d'anciens riches vivant dans la moiteur étouffante du Nord et celle faisant semblant de ne pas être définitivement pauvre; s'y ajoute la "naturelle" différence de classe entre propriétaires et les serviteurs qui semblent, à un Européen, être des membres de la famille.
Si les premiers plans enthousiasment, rapidement on ne sait plus qui est qui? pourquoi ce plan? et pourquoi cet autre? et tous ces autres qui semblent n'être que des scènes de vie accolées les unes aux autres sans liens. Normal! pour relier l'ensemble faut être Argentin.
Je l'ai revu après enquête et descriptif; ça reste alambiqué, voir hésitant.
Scénario et montage sont sans rythme, ce qui fait que même informé l'ennuie s'installe dans les scènes qui semblent, qui sont, répétitives .
Comme il arrive parfois aux réalisateurs tissant métaphorique, Lucretia Martel s'enferme dans la narration, perd le lien au public et finit avec un film que seuls les membres de l'équipe de réalisation décryptent de A à Z.