La sortie du film en 2011 fut un évènement tellement grave que le monde du cinéma sut immédiatement ce qu'il fallait entreprendre.
Il fallait une confirmation officielle. Venant de personnes indiscutables.
Restait à savoir comment et qui. Le qui permit le comment.
On dû d'abord trouver un réalisateur qui pratiquait un cinéma un petit peu mort depuis un moment. Cela faciliterait la communication. Parmi une longue liste, Scott fit l'unanimité, d'autant qu'il avait un peu de temps devant lui.
Ridley prit donc contact avec un réalisateur réellement mort, qu'il avait jadis croisé, au tout début de sa carrière, à l'époque où il ne faisait encore que des publicités.
Fritz Lang fut d'abord contrarié. Qui se permettait de le sortir de son éternel repos ?
On lui montra La Croisière. Il comprit.
Communiquer avec les frères Lumière lui coutait. Il rappela à Ridley que ces derniers furent au début des années 40 soutiens de Mussolini et du régime de Vichy. Mais finalement, il l'admit: devant l'enjeu, la politique devait s'effacer.
Auguste et Louis furent d'abord émerveillés par les couleurs, les mouvements de caméras. Avant d'être stupéfaits. Pour enfin être plongés dans une profonde torpeur. A l'issue de la séance du film de Pascale Pouzadoux, leur verdict fut sans appel et pouvait être communiqué de la manière la plus formelle à la réalisatrice:
"ce n'est pas ça que nous avons inventé."