Paul Mazursky n'est pas le cinéaste américain le plus connu et reconnu des années 70 alors que pourtant sa filmographie a été souvent encensée par la Critique de l'époque avec des oeuvres comme Bob & Carol & Ted & Alice ou encore Harry et Tonto. La Femme libre est souvent considéré comme son meilleur ouvrage, le point fort de cette comédie dramatique vient du fait que Mazursky réussit à faire du complexe avec de l'ultra simple en nous narrant Quelques mois de la vie d'Erica, new yorkaise d'une quarantaine d'années qui vient d'être larguée par son mari, après un temps de dépression elle va redécouvrir sa liberté de célibataire. On le comprend le pitch est déjà vu, abordé par des dizaines d'auteurs américains dont Altman, Allen ou encore Nichols mais Mazrusky y amène sa propre touche, sa personnalité avec une sincérité dans chaque scène ou personnage, une direction d'acteurs et surtout d'actrices remarquable notamment concernant Jill Clayburgh, actrice devenue culte et formidable dans ce rôle. Pour émettre une petite réticence, je trouve que la durée est peut-être un peu excessive car dans la dernière demi-heure il n'y a plus grand-chose à ajouter.