Peu considérée par les fantasticophiles, cette suite est pourtant tout à fait fréquentable, et propose des idées neuves par rapport au deuxième opus, qui lui ne se posait vraiment pas de questions et décalquait tranquillou l'original.
Le film commence par une séquence étrange, à la limite du surréalisme, dans laquelle l'actrice principale brise la fenêtre d'un bâtiment, puis court au ralenti (et en sous-vêtements) dans la nuit, magnifiée par le noir & blanc ; scène bizarre, rythmée par un piano inquiétant, s'achevant par un éclairage de la situation plutôt bien vu.
La suite est plus classique, mais propose une variation sympathique autour du thème du savant-fou. On s'éloigne des mouches pour se concentrer sur le procédé de téléportation, et c'est ma foi tant mieux. Certains concepts sont abominablement bien rendus à l'écran (la fusion), et le scénario plutôt bien ficelé, notamment dans la découverte progressive des vraies natures des personnages.
Dommage que certains détails cassent l'ambiance (la servante chinoise jouée par une occidentale qui surjoue à mort), mais rien de bien grave en ce qui me concerne : ça reste de la bonne came pour qui aime le genre.