A la suite d'un burn-out, Craig Foster a voulu s'isoler dans une maison sud-africaine, près de l'océan, et en faisant sa plongée, il va se lier d'amitié, c'est le mot, avec une pieuvre, et cela va lui redonner le gout de la vie.
Oscar 2021 du meilleur documentaire, j'avoue n'avoir jamais entendu parler de ce film jusque là. Il faut quand même saluer l’opiniâtreté de ce type à vouloir aller dans les fonds marins, sans bouteille d'oxygène, et les superbes images subaquatiques filmées par Roger Horrocks. C'est d'une précision sans pareille, où on semble voir ces animaux marins en détail, et notamment cette pieuvre, qui n'a pas de nom (contrairement à Jojo le mérou), et qu'on voit évoluer dans son année de vie. Car les pieuvres ont un espérance de vie très courte, maximum deux ans, et il va y avoir la première approche entre Craig Foster via un doigt qu'il lui tend, et on voit ensuite que celui-ci est enroulé par les tentacules, signe que l'animal a confiance. C'est ainsi que pendant tout ce temps, il va plonger pour voir les instants de cette pieuvre, mais aussi les éléments d'une vie sauvage, notamment quand elle doit se nourrir, stupéfiante poursuite avec un crabe qu'elle veut dévorer, mais aussi lutter pour sa survie, en particulier contre un requin pyjama.
C'est vraiment à couper le souffle, mais le fil rouge du documentaire concerne Craig Foster, et découvrir qu'à travers cette pieuvre, il peut être meilleur pour lui et son fils qui lui manque. Après, je regrette qu'il y non seulement autant de musique, ça n'arrête pas de surligner tout ce qu'on voit, mais aussi la voix off de Foster qui commente tout ce qu'on voit ou va voir, une manière d'infantiliser qui m'insupporte. C'est une très belle histoire, tout ce qu'il y a eu de plus vrai, et qui montre la richesse de la faune sous-marine, avec cette si gentille pieuvre.