Le bon, la brute et le truand. Le film préféré de mon père. Un film que j'ai vu en entier une fois à 11 ou 12 ans avec lui, et plein de scènes plein de fois quand il se lançait la VHS à n'importe quel moment de la journée.
Je l'avais aimé à l'époque, comme on aime un film à 11 ans, instinctivement, sans savoir dire pourquoi (c'est la meilleure façon je crois).
Puis j'ai voulu le revoir aujourd'hui.
Et si je l'ai aimé d'un œil adulte pour plein de raisons rationnelles, je l'ai à nouveau aimé comme l'enfant que j'étais.
Il y a un souffle dans ce film, c'est épique, grand, drôle... Cette musique, c'est presque la bande son de mon enfance tant je l'ai entendu en sourdine depuis le salon, le soir dans mon lit, quand le paternel au grand désespoir de ma mère moins friande de westerns que lui, déclamait les répliques de Blondin en même temps que Clint Eastwood.
Gamine, j'adorais Tuco, et en vieillissant je me rendais compte que souvent et à raison, quand on parle de ce film, on parle plus de Clint (normal) et de la gueule incroyable de méchant de Sentenza, et je m'attendais à suivre peut-être le même penchant. Mais Tuco... Eli Wallach... Il est incroyable. Vraiment je reste totalement fan de Tuco, cette vieille crapule roublarde et presque naïve à la fois.
Le cœur du film, c'est lui
Parfois quand mon père avait passé une sale journée, il calait la vidéo et se contentait de regarder les vingts dernières minutes qu'il connaissait par cœur mais dont il ne s'est jamais lassé.
C'est ce genre de film qu'est Le bon, la brute et le truand.