Certaines générations ont grandi avec des personnages emblématiques comme Batman, Superman ou encore Sacha du Bourg Palette ; Pour moi, ce sont San, Chihiro et Cheeta qui ont bercé mon enfance et sont devenues des symboles. C’est pour dire la passion que j’éprouve pour le cinéma du maître de l’animation japonaise.
Après avoir vu et revu l’ensemble de son œuvre, une petite brise est venue me murmurer à l’oreille une étonnante nouvelle : un petit dernier manquait à l’appel. J’ai sorti mon dirigeable du placard à merveille et me suis lancé à l’inconnu dans le tout premier long métrage de ce bon vieux Miyazaki. Le vent se lève sur le château de Cagliostro.
Dès son premier long métrage, Miyazaki nous dresse le plan de ses futurs films iconiques.
Sa patte graphique est bien présente. On sent les prémisses du chara design qui nous fait reconnaitre ses films entre mille. Les paysages somptueux révèlent son amour pour la nature. On retrouve déjà le triptyque Ciel-forêt-eau.
Les thématiques abordées sont puissantes (corruption/avarice des Etats sur un fond de Guerre Froide), les relations entre les personnages fonctionnent et ne tombent jamais dans le niais. On a affaire à deux femmes fortes, Fujiko et la princesse Clarisse, un thème très marquant dans sa filmographie, et qui participe à mon sens à lui donner cette force singulière.
La magie est peu présente mais les trésors protégés par le secret suffisent à combler notre manque.
Le château de Cagliostro n’a pas la même envergure que les chefs-d’œuvre de Miyazaki. Pourtant, il s’en dégage un certain charme qui suscite en moi une vigueur nouvelle.
Miyazaki-sensei, j’ai adoré m’envoler à nouveau avec vous.