Genre et décors

Ce film est une parfaite démonstration que le genre, ce n'est pas qu'un décor. Car si Le Dernier Voyage est vendu comme un "film de genre", il ne fait en fait qu'emprunter un décor de science-fiction, mais cela ne suffit pas à le faire appartenir à ce genre. C'est un conte plutôt qu'un simple récit d'aventure de science-fiction.

Alors, certes, les décors sont magnifiques. J'ai apprécié le travail sur les paysages, sur les costumes, sur la saleté. Quelques plans sont véritablement marquant.

Mais voilà, je n'ai rien compris au propos du film. Déjà, le générique nous fais avaler pas mal de couleuvres, dont on se demande si elles sont de simples raccourcis qu'il faut oublier ou si elles seront traités plus tard. D'où vient cette lune rouge ? Qu'est-ce que le luminex ? Pourquoi a-t-elle changé de direction ? Est-elle consciente ou un phénomène naturel ?

Bah, au final, on n'en saura rien. Ce qui n'est pas gênant si le film parlait d'autre chose. Mais de quoi donc parle Le Dernier Voyage ? Du deuil ? De la rivalité fraternelle ? De crise énergétique et de gaspillage ? De la nature humaine ?

Je ne suis pas sûr qu'aucun de ces sujets m'intéresse vraiment. Peu importe, toutefois, puisque ni le film, ni sa conclusion ne donne de grain à moudre sur ces questions.

Donc, un récit sans aventure. Un conte sans morale. Reste de belles images.