Bouillonnant de vie, à l'image du marché dans lequel butine Paito et son copain de la ville. Filmé à la volée, et volé à tire d'ailes. Ponctué mille fois par un petit air d'harmonica du nom gravé sur la hache, seul bien resté à un homme ayant tout perdu à la guerre. C'est d'ailleurs une des très belles scènes du film, parmi bien d'autres. Il raconte, Paito pleure la guerre qu'il a à peine connu. Le vendeur de chaussures dépareillés. Le gang des enfants racketeurs d'enfants. La femme qui accepte l'aide de Paito pour lui porter ses achats. Les jeunes femmes qui se pressent au salon de beauté improvisé avec le vernis à ongles volé, etc... On n'en finirai pas d'énumérer tout ce qui passe en moins d'une heure de vie dessinée parfaitement et sans affectation, sans sentimentalisme. Un film dont le style et l'économie rejoignent totalement ses personnages, leur rythme de vie.