Le succès de Halloween fait que Jamie Lee Curtis a été sacrée très vite Scream Queen, et quoi de mieux de que de remettre son titre en jeu dans d'autres slashers ? Elle va tourner coup sur coup deux films canadiens ; Le bal de l'horreur, dont j'ai déjà parlé et que je n'ai pas aimé, et ce Monstre du train, dont le premier mérite est qu'il a été réalisé par Roger Spottiswoode, ancien monteur (et notamment de Sam Peckinpah). Son premier film est donc un film d'horreur.
Lors d'une soirée bien arrosée, des étudiants humilient un des leurs, le type boutonneux et geek avec des lunettes qui ne se fait jamais de filles, et ça, c'est pas cool. Tellement pas sympa que trois ans plus tard, ces mêmes étudiants font une autre fête, mais cette fois-ci dans un train où tout le monde est costumé. Sauf que l'un d'entre eux est un tueur, qui pourrait être ce jeune homme ridiculisé trois ans plus tôt.
Il faut déjà se dire une chose ; malgré la principale contingence d'un train, qui est que ça soit exigu, je trouve que la réalisation fait de son mieux pour créer un sentiment de claustration, d'étouffement, à la mesure que l'angoisse des personnages augmente. Car personne ne sait qui est le tueur, qu'on voit d'ailleurs se vêtir de plusieurs costumes, dont celui représentant Groucho Marx ! Et comme dans Prom Night, c'est aussi l'occasion de mettre en avant, pas le disco, mais un jeune magicien du nom de David Copperfield soi-même, qui fait plusieurs tours de magie sous les yeux des spectateurs : même si ça dure un peu trop longtemps, c'est parfois spectaculaire, car tout est fait en direct sans trucage apparent. Enfin, il y a le plaisir de voir Jamie Lee Curtis, qui semble à peine sortie de Hallowee tout en criant toujours beaucoup, mais qui est plus une pièce rapportée qu'autre chose.
Malgré cela, Le monstre du train reste un film relativement sympatoche, qui prend intelligemment en compte le lieu de son action.