Un garçon sans avenir

Dans la famille Goldman, je voudrais le grand frère. Pour l'ensemble de sa carrière, Goldman se retrouve devant le tribunal. C'est normal car l'homme a commis des tas de méfaits( décidément c'est de famille), et comme on ne peut pas constamment passer entre les mailles du filet, il faut bien qu'un jour ou l'autre Goldman paie pour les horreurs(pour son petit frère rien) qu'il a fait subir aux autres. Bien qu'il reconnaisse certains de ces actes, il refuse l'accusation d'assassinat. Pourtant, tout l'accuse. Un film de procès n'a pas autre chose que le verbe. Mais ici, les dialogues sont trop écrits. Les auteurs cherchent les répliques efficaces, mais une réplique efficace doit fonctionner toute seule, elle ne doit pas sentir l'écriture. Dans les années 90, TF1 diffusait une superbe série appelée "Tribunal". Ce film lui ressemble beaucoup. Alors oui, tout comme la série, l'histoire se déroule au sein d'un palais de Justice. Mais ce qui rapproche les deux n'est pas le lieu, mais le ton. Le ton est surfait, le réalisateur cherche à coller à l'ambiance d'un tribunal, seulement tout sent le théâtre. Plaider est une sorte de pièce dans laquelle il faut convaincre son audience. Ici, nous sommes tellement dans un ton théâtral qu'on est presque au théâtre ce soir. Il n'y a pas une once de crédibilité là-dedans. Les acteurs en font trop, il y en a parmi eux qui n'ont rien à faire devant une caméra de cinéma. Le gars des 4 garçons pleins d'avenir est nul. Il n'est pas crédible une seconde en président de tribunal. Ce n'est certainement pas un hasard si sa carrière est faite de telefilms et de séries. Le ton cherche à être naturaliste, seulement on voit bien les acteurs jouer. Comme film de procès il y a bien mieux.