Voici le plus grand succès commercial écrit et réalisé par le cinéaste Georges Lautner (Les Tontons flingueurs, L'Inconnu dans la maison) d'après le livre Mort d'une bête à la peau fragile de l'écrivain et scénariste britannique Patrick Alexander avec les dialogues savoureux de Michel Audiard avec l'aide non crédité de son fils Jacques Audiard et de Francis Veber. La légende vivante Jean-Paul Belmondo (L'Homme de Rio, Itinéraire d'un enfant gâté) est la star du film et le producteur via sa société de production, Cerito Films avec René Château et sans oublier son frère Alain Belmondo en directeur de production.
Il s'agit là de la troisième aventure en trois ans du trio Belmondo, Lautner & Audiard après Flic ou Voyou & Le Guignolo. Ce film culte est maintenant indissociable de sa musique instrumentale entêtante composée par le maitre Ennio Morricone notamment le hit Chi Mai composée dix ans auparavant.
Victime d'un traquenard monté par ses supérieurs à la suite d'aléas politiques, un agent secret français est envoyé au bagne. Il revient, décidé à se venger.
Au casting d'espionnage et châtaigne, il y a le flic pourri interprété par Robert Hossein (Madame Sans-Gêne, La Disparue de Deauville), Jean Desailly (Chéri, La Dilettante), Cyrielle Clair (Tusk, Frantz), Marie-Christine Descouard (Le Roi des cons, Une romance italienne), Élisabeth Margoni (Le Corps de mon ennemi, Bienvenue à bord), Jean-Louis Richard (Le Choc, Mister V.), Michel Beaune (Courage fuyons, Le Solitaire), Bernard-Pierre Donnadieu (Coup de tête, Faubourg 36), Pierre Vernier (Le Guignolo, Marie-Francine) et l'amusant Gérard Darrieu (Les Sorcières de Salem, Netchaïev est de retour).
Rosen, je serai toujours derrière toi !
La raison d'État ayant des impératifs que la raison ne connaît pas, Joss Beaumont, chargé de liquider Njala, un chef d'État africain, se retrouve, sa mission annulée, derrière les barreaux. Mais au bout de deux ans, il parvient à s'évader. Joss revient alors à Paris, résolu à exécuter le contrat qui lui a valu un tel traitement. Mais ses supérieurs cherchent à l'éliminer. Connaissant toutes les ficelles du métier, il échappe aux pièges qui lui sont tendus. Il parvient à contacter Doris, la call-girl mise à la disposition de Njala. Déjouant tous les traquenards, il affronte enfin l'inspecteur Rosen…
Malin, a p'us d'café maintenant. Laisse. C'est pour moi.
J'voulais pas la giffler j'te jure, c'est Rosen qui m'l'a demandé.
Moi non plus j'voulais pas t'gifler. C'est ma femme qui m'l'a demandé.
Le Professionnel permet à l'acteur de briser des nouveaux records, Belmondo fait encore plus d'un million d'entrées à Paris. Le film est un carton avec plus de 5,2 millions d'entrées en France et + de 3 millions d'entrées en Allemagne.
C'est le deuxième plus gros succès personnel de Bébel au box-office à l'époque derrière Le Cerveau. Avec ses bastons en cascades et la poursuite en voitures dans Paris chorégraphier respectivement par les spécialistes Claude Carliez et Rémy Julienne, le Belmondo de 81 laisse peu de place à ses comparses, c'est bien lui la star du plateau seul son ami Hossein se démarque dans un rôle qu'il s'est parfaitement maîtrisé. Un polar certes inégal entre propos sexistes et racistes, l'histoire est centrée d'abord sur la chasse à l’homme de son héros fataliste mise en scène dans un beau papier cadeau commercial des eighties dont l'énergie sans faille de Belmondo, les dialogues, les punchlines et la divine musique de Morricone assurent l'essentiel.
Et un couscous poulet, un !