« Monsieur le septième juré, vous avez la parole ! »

Grégoire Duval, 42 ans, est un pharmacien de première classe à Pontarlier. Il passe un dimanche au bord du lac de Saint-Point. Il finit par tomber sur Catherine Nortier, une très jolie jeune femme qui prend un bain de soleil, seins nus. Une pulsion assaille le quadragénaire et lui fait commettre l'irréparable. Il tente de l'embrasser de force, elle crie, il l'étrangle, elle meurt. Personne ne l'a vu. Il ne se dénoncera pas.

Le coupable idéal s'appelle Sylvain Sautral. C'est l'amant de la victime. Il n'est pas très apprécié des habitants du coin car jugé peu fréquentable. Des témoins l'auraient vu s'emparer du portefeuille de la victime. N'en jetez plus, il est inculpé.

Ironie du sort, Grégoire Duval fait partie des jurés. Ca sera son procès, il posera beaucoup de questions, se substituera au juge ou au procureur général par moments, sera très précis sur certains points (c'est plus facile d'insister sur des détails quand on était sur la scène de crime aux premières loges évidemment) et finira par demander une reconstitution de la scène de crime.

Il parviendra à faire acquitter Sautral. Personne, pourtant, ne le croit innocent. Duval va se dénoncer mais personne ne le croira. Il payera son crime dans d'autres conditions d'enfermement que dans une prison, et ça lui ira très bien, au fond...

Je trouve les premières minutes du film exquises, l'écriture est intelligente, la photographie est magnifique, certaines répliques sont aux petits oignons, l'histoire est prenante. Blier est un immense acteur, rien que sa présence à l'image suffit, même pas besoin de parler pour imposer quelque chose.