Dans les méandres vertigineux de la démonstration

Ce film s'articule autour d'un trio de personnages principaux et du plusieurs sujets mathématiques qui viennent s'immiscer et perturber le quotidien de chacun.

Marguerite, le personnage principale du film, est une jeune doctorante à l'ENS en passe de finaliser son doctorat en mathématiques qui porte sur la conjecture de Goldbach. Tout la pousse à devenir un des prochaines noms de la discipline, jusqu'au jour où une question lâchée comme une bombe lors d'une mini-conférence vient faire vaciller ses premières conclusions. S'ensuit une remise en question et une renaissance après un passage de la vie de bibliothèque à la vraie vie. Une aventure haletante…

Dans son film, Anna Novion illustre avec brillo les conséquences de changements brutaux sur une situation que l'on pensait figée et Ella Rumpf (Marguerite) incarne parfaitement l'idée que l'on pourrait avoir d'une forcenée des mathématiques. Pas besoin de déguisement ou de changement majeur pour l'actrice, son rôle est parfait du début à la fin du film. Son attitude obsessionnelle vis-à-vis du problème à résoudre et ses embardées sentimentales se complète pour forger un personnage haut en couleur et auquel on s'attache rapidement.

Parmi les autres personnages à citer, on retrouve Darroussin en professeur émérite de mathématiques, qui, en bon directeur de thèse devra légitimer ses choix tout au long du film. Pour compléter le trio, on retrouve Julien Frison dans un rôle complémentaire à celui de Marguerite. Doctorant comme elle, il nous fait voir un autre pan de l'université et la rencontre des deux personnalités provoque rapidement des étincelles.

Le théorème de Marguerite, en plus, d'être un bon film, réussit le pari risqué de permettre aux spectateurs de suivre les aventures des protagonistes autour d'un sujet de "niche" au fin fond de ce monde complexe des mathématiques.