C'est pas parce que c'est vintage que c'est beau

A l'origine il y a ce film.

C'est faux. A l'origine il y a eu cet autre film.

C'est absolument scandaleux de faire à 20 ans un film d'une qualité que beaucoup de réalisateurs n'auraient même pas rêvé faire dans leur vie. Avoir un tel talent, c'est vraiment insolent.

C'est que ce petit con a dix ans de moins que moi. Je le hais et l'adule à la fois, c'est parfaitement dégueulasse. A la fois, je voudrais tuer Xavier Dolan, ou le manger, l'ingérer, le faire mien, le digérer, ou le détruire.

Sinon, j'ai qu'à simplement regarder ses films.

J'ai tué ma mère était pas mal du tout. C'est peut-être juste le titre à la base. Mais le film est de bonne qualité.

Mais la vraie révélation fut pour Les amours imaginaires.

Drôle et plein d'émotion. Je parle de vraie émotion, l'émotion ordinaire. J'aime cela, je l'appelle le désespoir ordinaire. Aimer quelqu'un sans retour. Y croire encore et encore. Le jalouser. Se déchirer. En étant jeune et beau pourtant.

Mais cette figure de dieu grec absolument idéalisée, forcément, on peut le comprendre.

Qui est cet androïde ?

Et il y a cette bande son parfaitement écoutable hors du film. On est un jeune branché aux goûts irréprochables ou on ne l'est pas.

L'occasion de découvrir The Knife, groupe suédois, d'où l'accent assez sympatoche de la chanteuse. Je n'ai pas encore eu suffisamment le temps d'écouter le reste, ça reste encore un brouhaha que j'aime bien, sans plus. Mais cette chanson, cette chanson, mon Dieu !

I'm in love with your brother
What's his name?

Oui oui, c'est à dire qu'en plus, les paroles plaisent à ma nostalgie débile de l'adolescence. Tu sais que j'aime l'adolescence aussi vrai que je sais ce que ta petite amie fait dans la cave de ma maison.