Quelque part, dans la jungle Sud-Américaine. Moiteur. Moustiques.
Une silhouette qui porte un chapeau… Ses « guides locaux » qui veulent lui faire la peau. Menace. Un coup de fouet claque. Un visage sort dans la lumière.. C’est Indiana Jones !
C’est par ces images, dès les premières minutes, que Spielberg fait naître une icône, une légende, l’aventurier avec un grand A, le baroudeur pur & dur qui crève l’écran !
Dire que Georges Lucas voulait l’appeler Indiana Smith, à l’origine…
Indiana Jones, c’est une musique qui claque ! Identifiable entre mille et dès les premières notes, qui vous fourgue une pêche d’enfer et vous donne presque envie d’aller crapahuter dans les jungles les plus impénétrables ou, du moins, dans les zones les plus boueuses de la forêt la plus proche.
Indiana Jones, c’est un personnage charismatique en diable (ou, pour faire plus Hollywood : Bien Badass comme il faut) un brin macho, charmeur, plein d’humour, impeccablement incarné –j’ai presque envie de dire habité- par Monsieur Harrison Ford !
Mais Indiana Jones, c’est aussi des Punchlines qui tabassent, des situations devenues cultes (l’intro dans le temple, la poursuite en camion, le combat sur l’aile volante, la fosse aux serpents, et j’en passe !!), un rythme sans temps mort qui mélange action « virile », occultisme et surnaturel « grand spectacle », charme et humour sans jamais tomber dans l’un ou l’autre travers des films du genre. Fedora, Monsieur Spielberg !
Situons l’action pour ceux et celles qui débarquent : « Indy » est un brillant professeur d’archéologue Américain.
L’aventure racontée ici possède ce charme si particulier de par un savant mélange de paravents d’histoire (la vraie, avec un grand "H") avec des éléments occultes, sur fond d’enjeux mondiaux. En l’occurrence, la quête (réelle !) des nazis pour des soi-disant artefacts ou reliques « magiques », censées conférer un pouvoir inouï à leur possesseur ! (voir à ce sujet le thème de l’Ahnenerbe, branche fondée par un certain Heinrich Himmler).
Dans le cadre de ce premier film, Indy recherche désespérément à mettre le fouet sur l’Arche d’Alliance, et ce avant l’empire germanique.
Ce coffre mythique, censé contenir les tables de la loi de Moïse, reçues de mains de Dieu (Rien que ça !), est perçu comme une arme surnaturelle à la puissance colossale. D’où la convoitise des potes d’Adolf.
Et l’enjeu pour la suprématie sur le monde libre (Bon, lu comme ça, ça fait un peu Capt’ain America et tout le bla bla patriotique habituel mais croyez-moi, c’est moins lourd à la vision du film).
En enracinant ainsi son récit et son personnage dans un cadre contemporain « réaliste » (j’vais avoir besoin de plus gros guillemets, moi), Spielberg lui donne une profondeur, une crédibilité (sans parler des rush vers les écoles d’archéologie) qui passionne le spectateur de bout en bout !
Les jeux vidéos « Uncharted » s’inspirent d’ailleurs énormément de cette construction narrative.
Ce n’est pas pour rien qu’Harrison Ford assurera la promo du troisième opus, sur Ps3. Un pont supplémentaire entre cinéma et jeux vidéo a donc été établi indirectement grâce à Indy !
Enfin, cette époque particulière permet au « Professeur Jones » d’aborder en toute circonstances son fameux chapeau Fedora ; qui est devenu depuis –outre le fouet- les accessoires mythiques du personnage, et qui contribuent à sa « signature » particulière dans la culture populaire !
Mais le génie de Lucas & Spielberg ne s’arrête pas là ! Le sens du détail est poussé jusque dans les seconds rôles ! Les femmes se révèlent être bien plus redoutables que les potiches vues habituellement jusqu’ici au cinéma dans ce type de film; j’ose même dire qu’elles font parfois jeu égal (voire supérieur) avec Indiana Jones ! Un scandale :)
(Argh ! Vite, effacer ces deux derniers mots sous peine de mourir noyé sous une pluie de pantoufles lancées par les féministes du site…Et j’en connais !!).
Les seconds couteaux (Sallah, Marcus Brody…) sont également savoureux, possèdent une psychologie propre et s’intègrent au millimètre à l’histoire !
Enfin, un grand héros se mesure parait-il à la force des méchants avec qui il est confronté.
Là aussi, « Les aventuriers… » fait très fort, puisqu’entre un archéologue Français véreux et l’armée du troisième reich (ah ! Cette séquence juste excellente du combat d’Indy contre l’aviateur Allemand), Indiana aura fort à faire pour conclure sa quête avec succès ! Ce qui offrira des séquences d’anthologies, où notre archéologue au fouet sera rudement malmené et s’en sortira parfois d’un cheveu.
Pour la petite histoire, un certain Tom Selleck a failli être engagé pour le rôle.
Un bout d’essai du casting original peut-même être visionné sous Youtube, afin de vous faire une idée de Indy façon « moustachu » (http://www.youtube.com/watch?v=vUXCXCKbXb8).
Ce dernier, lié par contrat à la série-culte « Magnum », dût décliner l’offre pour Harrison Ford.
Indiana Jones : Les aventuriers de l’Arche perdue mérite de faire partie intégrante de votre DVDthèque.
Drôle, sans temps morts, enlevé par l’humour et l’action « Brut de pomme », ce film vous fera passer un super bon moment avec en tête une galerie de personnages attachants, de superbes paysages, et bien sûr un certain air de musique absolument génial ! Tin, tintin, tiiiiiiiinnnnnn….
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