Film incontournable du patrimoine cinématographique français, cette suite des Bronzés met encore en scène la troupe du Splendid, partie cette fois-ci en vacance à la montagne. Le film se défend mieux que le précédent, grâce à un humour plus direct et plus efficace. Évidemment, on ne cherchera pas la surprise, toutes les répliques, tous les gags, sont largement connues et multirediffusé, si bien que l’on a le sentiment de connaitre le film par cœur, même lorsqu’on ne l’a peu ou pas vu (en ce qui me concerne ce n’est que la deuxième fois que je le vois, mais si je mets bout à bout tous les extraits dont on nous gave à la télévision tous le long de l’année, alors je dirais que ça fait pas moins de 40 fois que je le visionne dans les grandes lignes).
Vous l’avez compris, je ne suis pas un grand fan de ce cinéma-là. Au-delà du phénomène social, je trouve que le film ne casse pas trois pattes à un canard. L’histoire est d’une pauvreté affligeante, et repose sur les mêmes ressorts que le premier film, à savoir des histoires de couples et de cul, sans réelle incidence sur l’évolution des personnages. On ne peut qu’aimer les acteurs, qui au fil du temps, semblent être devenus des membres à part entière de notre famille, tant ils nous sont devenus familiers, pourtant on n'ira pas jusqu'à les féliciter pour leurs talents d'interprétations. Globalement, ils sont tous aussi mauvais les uns que les autres. En ce qui me concerne, je regrette que certains d'entre eux passent leurs temps à nous casser les oreilles en braillant comme des porcs, comme le font si bien ici Christian Clavier (qui me saoule) et Gérard Jugnot.
Franchement, je ne sais pas quoi vraiment raconter de plus sur ce film. Ce n’est pas vraiment la grande éclate que nous promet pourtant la génération de nos parents, inconditionnel du film et pas franchement des plus objectifs. Ce n’est pas non plus d’un ennui mortel. Certaines séquences m’amusent toujours autant, mais je ne suis pas non plus très enthousiaste par le résultat qui manque au final d’harmonie (il s’agit en réalité ni plus ni moins d’une succession de gags, pas toujours raccords les uns avec les autres). Six étoiles me semblent être une note largement honorable. En considérant le film pour ce qu’il est véritablement, on ne peut qu’avouer qu’il n’est pas des plus aboutis, mais c’est déjà mieux que le film précédent, et largement au-dessus du médiocre troisième opus.