Oeuvre originale, et pas seulement parce qu'elle se déroule en Terre de feu (quoique ça ajoute un charme indéniable), qui dénonce explicitement la violence des moyens employés par le néo-Etat chilien à l'égard des populations autochtones, aux fins de mater leurs ardeurs ou leurs non-ardeurs. Et puis qui dénonce aussi la violence que subissent les Ecossais de la part d'Américains malpolis. Mais surtout la violence à l'égard des autochtones quand même.
Les motivations des protagonistes sont sibyllines voire anecdotiques : ici, on souffre et on meurt pour rien, et à la fin, personne est content. La violence est tantôt verticale et systémique, tantôt horizontale et honteusement humaine. Tantôt physique et sanglante, tantôt morale et révisionniste. Mi-triste, mi-puissant, vu au Diagonal avec Sirine !