Marvel, c'est pas toujours le haut du panier, mais c'est pas toujours tout nul. Les Gardiens de la Galaxie, la seule trilogie Marvel que j'ai vu intégralement au cinéma. Sans regret, avec quand même un numéro deux significativement en-dessous. Mais là...
La quête d'un monde parfait
Le fait déclencheur, c'ets ce vilain bonhomme qui pratique l'eugénisme à une échelle industrielle en vue de repeupler des planètes entières d'humains parfaits. Bon, en vrai, ils ne sont pas parfaits. Ils sont même globalement très cons. En tout cas incapables d'évolution au sens mise en place de progrès (mais est-ce toujours une mauvaise chose ?). C'est la neutralisation de ce sinistre individu qui est le "prétexte" au film. Principe scénaristique à la fois convenu, mais générant des péripéties de tous ordres.
La quête des seventies
Tout le passage de l'Orgosphère est une formidable réussite graphique, mix des meilleures inspirations seventies et d'une vision SF moderne. Déjà l'intégration dans l'orgosphère des gardiens, accompagné d'une musique complètement pop, qui accentue l'effet planant des héros voguant dans leur scaphandrier spatial, effet couleur / planant / musical joussif.
Et tout l'intérieur de l'orgosphère est une vraie réussite architecturale. Que tout soit fait en image de synthèse ou pas, peu importe, l'effet est majeur, tout en rondeur, organique, blanc et orange. C'est wah !
Ajoutons que la planète peuplée d'humains modifiés est restée bloquée elle aussi dans les années 70. Mais complètement bloquée.
La quête de soi
Le scenario est surchargé, il suit plein de directions. Evidemment, la quête existentielle de Rocket nous tiens en haleine sur une bonne partie du film, et ce sont des moments que je qualifierais d'émouvant : de né animal à scientifiquement conscientisé et intelligent, comment peut-on appréhender le sens de sa propre existence ?
Quill a moins d'exigence dans sa quête, mais quand même : l'amour perdu avec Gamora, ayant oublié une bonne partie de son existence dont son idylle avec notre héros, comment peut-il la gérer. Gunn ne tranche pas vers la facilité et c'est très bien comme ça. Et puis sa quête finale de son enfance, gérée avec assez de subtilité (ne manquez pas la toute toute toute dernière scène, ce petit cadeau sucré ultime, soyez patients, mais vraiment !).
Bref, un film très généreux, parfois trop, relativement invraisemblable (on ne gèle pas en 1 mn sans séquelles...), et en même temps complètement attachant et sans vraie perte de rythme.