Ces parisiens en vacances ont des petits airs des Bronzés. Les reliefs corses ont remplacé les plages ou les pentes du Club Med mais le citadin reste le même, vite désarmé par l'effort ou par quelque menu incident, où le comportment de chacun, au coeur de la randonnée, continue en définitive le comportement qu'il a à la ville.
Le film de Philippe Harel est amusant et le petit groupe qu'il met en scène ne manque pas de couleur. Les cinq vivent une promiscuité délicate, faite de petites jalousies et de querelles superficielles au milieu d'une Corse sauvage loin de les exalter. L'interprétation est vraiment sympathique, le meilleur atout du film, avec notamment une Karin Viard pleurnicharde et un Benoît Poelvoorde en beauf (à l'image du personnage qu'il s'est crée sur Canal Plus).
Il reste que le film est une comédie complètement superficielle. Philippe Harel, un peu paresseusement, met en scène des situations bateau, sans grand relief, dans lesquelles ses personnages sont sans cesse menacés par la caricature du citadin estivant. Sans invention, sans autre motif que de composer avec des caractères variés, la comédie est de celle qu'on oublie assez vite.