Étonnamment drôle et transgressif
La communauté hip-hop parle très souvent du proxénétisme récréatif. Beaucoup de chansons et de films ont parlé de pimp business. Et quand ils le font avec humour, ça peut être très drôle. En témoigne ce Lil Pimp.
Premier film fait entièrement avec Macromedia, Lil Pimp est issu de l’esprit dérangé des deux créateurs du Slim Shady Show, Mark Brooks & Peter Gilstrap. Contant l’histoire d’un enfant un peu bêta devenant pimp à son insu, mais pas à son déplaisir, le film est une très bonne surprise pour qui est un peu ouvert d’esprit. En effet, le film manque cruellement de rigueur dans son scénario, qui part vraiment dans tous les sens. Mais ce qu’il manque en ambition, il le récupère en maîtrise de son médium, tant l’animation pourtant très rudimentaire est efficace et réussie. Le scénario, très classique, est assez rempli de gags délirants et de one-liners vraiment bien placés (les prostituées sont enfermées par le maire dans une cave humide. Lorsqu’elles se réveillent, l’une d’entre elle demande ”Are we high again ?” Simple, mais toujours efficace). De plus, son casting vocal est très professionnel, avec une performance particulièrement réussie de Ludacris, dont le personnage pourrait tout à fait résumer le film.
En effet, Lil Pimp se résume avec le personnage de Weathers : court, toujours à la lisière entre hilarant et agaçant, mais sans jamais franchir la limite. Une réussite agile, donc. A découvrir.