La communauté hippie est pour moi un sujet de cinéma maudit. C'est bien simple, hormis Hair de Miloš Forman, je n'ai aucun film en tête où ces gens ne sont pas absolument détestables.
Ça s'annonçait donc un peu compliqué pour moi avec ce film, mais je l'ai quand même regardé pour Agnès Varda qui en profite pour faire un docu-fiction très ancré dans le mouvement de la Nouvelle Vague d'un point de vue stylistique.
Viva redonne un peu de souffle au film de temps en temps parce qu'au milieu de ce trio infernal qu'on suit pendant 1h40, il n'y a qu'elle qui semble être un peu active.
Mais c'est surtout derrière la caméra qu'on sent un certain plaisir de voir ces jeunes gens évoluer sur fond d'actualité sinistre, même si ce ne sont pas des personnalités bien passionnantes pour moi. C'est ce qui sauve le film et l'empêche d'être une daube intersidérale (sans le rendre bon à mon goût pour autant) : Varda s'éclate. Elle joue avec la durée des plans, les poses de ses acteurs, la construction du cadre ou son montage et tant mieux pour elle. Malheureusement, ce plaisir ne m'a pas atteint.