De l'inventivité et toujours plus d'inventivité !
Malgré quelques petits vieux effets de style (le fondu au noir ou la nuit américaine, qui, certes, donnent un charme de petit bâtard au film), on ne s'ennuie pas une seconde devant le film qui nous plonge étape après étape dans un chaos toujours plus profond (on se souviendra notamment de la scène de la tempête de sable, ou bien encore de la bataille finale).
Miller reste d'autant plus en phase avec son temps qu'il comprend les enjeux de son époque : ainsi on s'attardera sur la caractérisation subtile des personnages féminins, en particulier les mères porteuses (même si l'on regrettera cependant la cruelle absence de personnalité de la plupart des membres de la Terre Verte) - heureusement par ailleurs que les femmes portent ce film sur leurs épaules (jusqu'au climax matriarcal), nous épargnant presque totalement la catastrophe Tom Hardy (pire que les ouragans...).
En bref : une mise en scène tonitruante, une direction artistique inhabituelle mais sublime et des thématiques maîtrisées, tout ce qu'il nous faut pour poser notre cerveau tout en le branchant.