Le polar est le genre d'excellence de la Corée du sud,ils en produisent à tour de bras,mais ce n'est pas les deux pauvres petits bras d'un homme mais ceux d'une pieuvre géante tellement le pays en sort chaque année. Parmi cette tonne de production pas toujours bonne il faut bien l'avouer, Man on high heels se glisse sans problème en haut du panier. L'histoire est totalement classique,mais le personnage principal toute fois possède une singularité, c'est un trans qui n'a qu'un souhait celui de devenir enfin femme. Mais qu'est ce que ça change au récit? Pas grand chose si ce n'est la sensibilité du personnage et encore,car le fond du film repose sur le système mafieux et la façon dont les flics luttent contre ce système. De ce coté là il n'y a pas grand chose de novateur,c'est violent comme à l'habitude dans les films coréens,mais la violence qui fonctionne est parfois cassée par la fin de la scène dans lesquels les acteurs ne font plus que de jouer sans aucune intensité,et ça se voit à l'écran,comme lors de la strangulation,on voit bien que les mains de l’acteur n'appuient pas sur le cou de son adversaire,et ça décrédibilise la scène. Ce qui est bon là dedans c'est surtout la réalisation et la maitrise de jeu des acteurs ainsi que l'image qui est splendide. Ça fait déjà beaucoup pour un seul film tout ces éléments savamment dosés,alors oui ça ne sort pas des codes du film coréen mais c'est efficacement fait.