Marie-Louise ou la permission par inspecteurmorvandieu

Le film commence comme une comédie musicale de Vincente Minnelli. Le générique défile pendant qu'un couple virevolte et s'embrasse devant les monuments de Paris. Puis, tout de suite, changement de ton et de décor; c'est un Paris nocturne qui sert de cadre, un Paris by night mais version Gare de l'Est, ponts du bord de Seine et Père Lachaise. Marie-Louise a raté son bidasse amoureux à sa descente du train et les deux amants ont toute la nuit pour se retrouver.

Manuel Flèche se livre à un véritable jeu de piste, encombré de personnages insolites et surréalistes (dont Yann Collette dans le rôle d'un inspecteur, d'un gardien de cimetière et d'une religieuse!) . On pense parfois à Mocky, bien que les figures qu'on croise ici ne sont ni attachantes ni drôles. Cette aventure fantasque et mouvementée ne tarde pas, en fait, à devenir totalement confuse, et Flèche nous perd en route. Déjà peu rationnelle, l'intrigue supporte mal un montage chaotique jusqu'à l'incohérence.

On aime ou on n'aime pas ce style intentionnellement débridé et brouillon, mais il est quand même difficile de s'intéresser à des personnages et à un récit plus souvent hystériques que poétiques.