Sans doute Justine Lévy s'est-elle beaucoup investie dans cette histoire clairement inspirée de son vécu, et il fallait vraiment le talent de la belle Izïa Higelin pour donner un minimum de corps et d'intensité à ce personnage. Pour le reste, et sans être totalement insensible à ces thèmes éternelles que sont le deuil, l'adieu à l'insouciance, le rapport mère-fille (complexe) ou la grossesse, difficile d'écrire que je me suis passionné pour ce récit manquant singulièrement d'émotion et d'intensité.
Il y a bien quelques scènes justes, une poignée de moments où l'on peut se reconnaître, mais jamais Patrick Mille ne parvient à nous frapper en plein cœur, la faute sans doute à des personnages finalement peu attachants, à moins que ce ne soit le regard porté qui n'a au fond vraiment rien d'original, la platitude étant très souvent de mise. On sent pourtant bien qu'il y a une volonté d'amener cette « leçon de vie » vers quelque chose de fort, universel, mais encore faut-il s'en donner les moyens, et j'avoue qu'à peine le générique apparu, j'étais déjà passé à autre chose. Rien de honteux, donc, à l'image d'une Carole Bouquet dans un contre-emploi plutôt réussi, mais un film vraiment passable.