Les francais entrent en piste

Entre Pixar et Dreamworks, difficile d'exister sur la scène du long-métrage d'animation.
Moi Moche et Méchant (Despicable Me) est pourtant la preuve qu'avec de bonnes idées et un peu d'argent le succès peut être au rendez-vous: aux US, le film a cartonné, ainsi qu'en France où il a presque intégralement été réalisé (studio MacGuff).

L'histoire est assez originale: le héros, Gru, essaye d'être le plus grand "vilain" (méchant) du monde, et il a un sérieux concurrent:
Vector, une sorte de croisement entre le jeune Bill Gates et Boris (de Goldeneye) accoutré d'un jogging orange très 70s. Ils sont tous les 2 en compétitions pour l'obtention d'un prêt auprès de la "Bank of Vilains - ex-Lheman Brothers", afin de mener à bien leurs desseins de super-méchants. Pour y parvenir, Gru adopte cyniquement 3 petites filles toutes-mimis.

Niveau réalisation, c'est du sans faute: le design est excellent, les personnages sont excellents (le banquier haha), la musique d'intro (Despicable Me, film à voir en VO évidemment) est excellente, l'animation irréprochable.
On se surprend, blasé des films d'animation que l'on est, à être époustouflé par la beauté de certaines scènes: les couleurs lors de l'excursion dans l'espace sont incroyables. L'ambiance de chambre d'enfant est une petite merveille, et fait quasiment l'effet de la madeleine de Proust.
Même si la dominante est l'humour permanent, à grand renfort de petites créatures rigolotes, de situations abracadabrantesques, et de clichés bien trouvés, il y a quelques scènes émotions qui, même si elles sont attendues et convenues, restent assez touchantes.

Parmi la foule de films clones en 3D qui envahissent nos salles pour nous resservir toujours les mêmes gags et les mêmes personnages, Moi Moche et Méchant fait office de perle rare, à ranger aux cotés des joyaux de Pixar.