Bâillements garantis !

Encore un triste exemple de l'application du concept du "scénario en une ligne". J'aime l'épurement, certes, mais pas jusqu'à ne me retrouver qu'avec des arêtes au fond de l'assiette. Or on ne le redira jamais assez, un bon film, c'est d'abord et surtout un bon scénario. En dehors de cela, point de salut, et Monster Hunter en est l'énième illustration depuis que les producteurs semblent avoir perdu cette boussole au début des années 2000.
Oh bien sûr, les effets spéciaux sont impeccables dans leur genre, mais à quoi bon une bonne sauce si le rot est si maigre ? Qui de sensé tient donc à commander un plat supposément roboratif pour se retrouver à mâcher d'un bout à l'autre du repas de la mayonnaise, si bonne soit elle ?

Voilà en bref une œuvre - de toute évidence alimentaire, comment y voir autre chose ? - qui plaira principalement à des 80 de QI et moins. Les autres n'y trouveront qu'ennui et perte de temps. Pour 1h17 (soit pour seulement les trois-quart de ce que dure ce triste Monster Hunter) je vous recommande plutôt de regarder Le Roman d'un tricheur de Sacha Guitry. Film de 1936, en noir et blanc, son mono, et quasiment sans effets spéciaux. Et là vous pourrez comparer laquelle de ces deux œuvres vous apporte quelque chose, et laquelle n'est que futilité et abrutissement.