Un documentaire médiocre, presqu'aucun extrait du concert, et plein d'interviews: Ah non!

Ceci est mon premier râlage officiel.

Je déteste tellement ce qui vient de m'arriver que je ne le souhaite a personne et l'écriture me fait mal, mais je fais ça pour vous épargner ma torture.

On prend un concert mal organisé et a moitié foiré, on reconstitue une bande son et un matériel vidéo parcellaire, avec des interviews creux sans aucun intérêt, et on mouline les morceaux pour sortir la plus indigeste des bouillies possibles, tout en se prenant pour un documentaire.

Ça ne suffit pas pour en faire un film. Jimi doit se retourner dans sa tombe tellement c'est mauvais, entrecoupé, incompréhensible, et le pire sont les coupures de morceaux de musique au plus mauvais moment, du Hendrix ultra-déformé, du grand n'importe quoi sacrilège, impossible à écouter ou regarder.

Déjà l'industrie musicale et les managers de Hendrix, de son vivant, étaient archi-nuls et méchants: des minables malfrats en costard cravate, qui monayaient des heures d'enregistrement au prix fort pour obliger les créateurs musiciens à signer des contrats les privant de leurs droits d'auteur et d'empocher un pourcentage des ventes décent, ils

empochaient tout et ne lui laissaient, à Hendrix et son groupe, que le minimum vital. Alors depuis, les héritiers, tout ce beau monde qui s'enrichit sur le dos du génie disparu, ça descent encore plus bas dans l'irrespectueux et la médiocrité honteuse. Ces gens s'enrichissent grâce à notre mémoire du grand maître.

Comment Eddie Kramer a-t-il pu cautionner ce machin? Comment fait-il pour supporter ces gens?

J'ai supporté le visionnage comme un banc de suplice médiéval, tel un moine auto-flagellant, pendant 20 minutes, ensuite le reste en avance rapide. Désolé ça ne se fait pas, mais aux échecs, on apprend à coucher le roi avant d'aller au bout de l'humiliation d'un mat. Passez votre chemin, surtout si vous aimez Hendrix.