"Quand vous ouvrez le robinet, des limaces mutantes en jaillissent ! Je ne suis pas fou !"
Dans une petite ville américaine, un agent des services sanitaires lutte contre une invasion de limaces géantes (elles font AU MOINS dix centimètres de long) et carnivores.
Bon, pour les 3 personnes, en étant optimiste, qui continueront la lecture de cette critique après ce pitch de folie, je continue.
Donc, Slugs (y’a pas à dire, les titres originaux envoient toujours plus de bois que leurs équivalents français mous du genou) c’est une série B qui débute sur une idée de départ plutôt casse-gueule, les limaces, ce n’est certes pas très ragoûtant, mais à côté des requins, crocodiles ou autres araignées, force est d’admettre qu’elles ne sont guère effrayantes. Du coup, le réalisateur a la bonne idée de plus miser sur le dégoût qu’elles inspirent, en nous en présentant des dizaines et des dizaines agglutinées glissant joyeusement dans des concertos de scrouitch-scrouitch qui, à défaut de faire peur, vous fait vous rendre compte que manger ses chocapic devant ce film n’était pas l’idée du siècle. Les cadavres des victimes, en piteux états, avec ou sans limaces intégrées, font aussi leur petit effet, les maquillages étant plutôt réussis.
Mais Slugs c’est surtout un film sympathique pour son côté franchement comique (qui est je l’admets, franchement involontaire) mais tout de même : comme de juste, les acteurs sont mauvais, aussi expressifs que les gastéropodes qu’ils combattent et la VF calamiteuse n’arrange rien ! Enfin, si. Elle est à se tordre. Les doubleurs du couple lors de la première scène méritent la palme du « J’imite très bien les idiots congénitaux et si ceci est ma vraie voix, dieu, rends-moi aphone, pitié ». Scène qui, je le crois, est un clin d’œil (un brin foireux) au mythique Jaws, preuve que Juan Piquer Simon, aux commandes de Slugs, ne se prend pas trop au sérieux.
Certaines scènes sont tout de même hilarantes :
- Un combat inédit au cinéma ! Hamster VS Limace !
- Une limace qui, en gros plan, attaque un doigt humain à coup de ratiches !
- Un plan terrifiant, musique angoissante en fond, sur une… salade dans un évier.
Et que dire du dernier quart d’heure, la traque finale si j’ose dire (oui, j’ose) dans les égouts de la ville, où ne font que s’enchainer les incohérences et les idées à la mord-moi le nœud… C’est bien simple, les deux compères partis détruire ces horreurs gluantes font, et ce dans la joie et la bonne humeur la plus totale, strictement n’importe quoi ! N’espérez pas comprendre leur plan pour l’annihilation des limaces tueuses, c’est juste du « tiens coupe un fil électrique, qu’elles crèvent !! » (eux aussi ont les pieds dans l’eau, oui, mais ils semblent immunisés contre l’électrocution, on se découvre de nouvelles aptitudes tous les jours) ou « on peut pas passer, faisons autre chose qui nous mettent en danger, faisant ainsi monter le suspense, et après on passe comme si de rien n’était » (comment ? Cette barre à laquelle se suspendre n’était pas là quelques minutes plus tôt ?.... Vous chipotez !)…
Bref, ce film à petit budget (ben oui, les limaces, c’est un peu l’escargot du pauvre) a au moins le mérite de divertir et d'offrir au spectateur son quota de scène gores et / ou blurpesque. Et je n’en demandais pas plus.
Et je vais finir de dégobiller mes Chocapic, moi…