Retour au foyer
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James Benning déserte les espaces extérieurs le temps d'un film pour le moins étonnant, long métrage au coeur duquel il ausculte les chambres, les bureaux et les longs corridors du Musée d'Histoire Naturelle de Vienne débarrassés de toute présence humaine ; 54 plans de durées parfaitement inégales allant de quelques secondes à près de quatre minutes, éventuels hapax structurant ledit film sous le signe de la rémanence et de la pause cinématographiques.
Poignée de natures mortes aux mouvements difficilement perceptibles ( cette inertie quasi totale sera du reste prolongée dans son superbe landscape film pragmatiquement intitulé Measuring Change deux ans plus tard ) Natural History redéfinit donc l'étirement temporel dans son aspect le plus aléatoire, jouant aussi bien de son enchaînement filmique proche du dépliage ( ici, horizontalement ) que dans son accumulation d'images proche de l'imbrication ( là, verticalement, et de fait structurelle...). James Benning ré-invente le film-inventaire en présentant les lieux désaffectés à renfort d'animaux empaillés, de reliques entomologiques et d'herbiers aviaires pour le moins fascinants ; entre l'autopsie des choses et le catalogue de plans ultra-statiques Natural History témoigne encore et toujours des ressorts à la fois rudimentaires et permanents ( mais toujours mathématiques et programmatiques ) du cinéaste américain. A voir, et donc à comprendre.
Créée
le 18 avr. 2022
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