Pas mal du tout, cette histoire de métamorphe !
Nimona est une métamorphe qui cherche un comparse pour être méchante à deux. Elle est trop forte, mais elle est trop toute seule. Elle se trouve bien un comparse, Ballister, mais il est catégorie gentil. Bad luck ! Pas grave, ils vont quand même faire attelage.
Il faut bien admettre qu'en termes de personnage, tout ou presque repose sur Nimona. Une métamorphe dont l'apparence préférée semble être celle de l'adolescente punkette, même si elle ne dédaigne pas celle du rhinocéros ou de la baleine. Et autres, vous verrez. Ballister, lui est un peu falot. Mais bon, c'est lui qui a une quêt, pas Nimona.
Au-delà d'un scénario qui tourne rond, et d'un rythme d'action palpitant, ce film propose un thème certes vu et revu : comment se faire accepter, comment s'intégrer quand on est si différent, et qu'on fait si peur ? Surtout dans un monde ou les monstres sont rapidement catalogués monstres. Peut-être même avant d'être vraiment des monstres. Et les monstres sont-ils vraiment ceux que l'on croit, dans ce monde crypto-fasciste ?
On s'attache vraiment à cette personnalité fofolle, excentrique et en recherche désespérée d'affection. De surcroît, ce film d'animation n'hésite pas à montrer l'homosexualité masculine de façon frontale sans pour autant en faire un ressort de l'histoire. Des gens sont homosexuels, et il n'y a pas besoin d'en faire un fromage, en fait. Et même, ça n'en fait pas non plus nécessairement une histoire. C'est comme ça.
Quelques regrets : pas de personnage à la hauteur de Nimona, les autres sont soit un peu naïfs, niais, ou simplement platement méchants.
Mais un film à placer devant les yeux des enfants. Ils ne s'offusqueront pas autant que sur Cnews de voir le wokisme à l'oeuvre.