You won't just be a cool uncle...

Jonah est un jeune homme cool et instable qui vit au jour le jour, organisant des soirées avec son pote Gus dans leur grande maison qu'ils habitent en colocation avec Steevie. Mais son quotidien est chamboulé à l'annonce d'un cancer testiculaire et de la stérilité qui en découle. La cryoconservation n'étant plus une option, Jonah, soudain obsédé par son incapacité à engendrer une descendance, ne bénéficie que d'un délai réduit à quelques semaines pour convaincre une de ses ex de lui faire un enfant...

C'est une comédie mêlant drame et romance et amenant les questions difficiles et parfois taboues du cancer et de la stérilité masculine avec un point de vue tout à fait original et optimiste en n'oubliant pas de rappeler les solutions disponibles (l'adoption, l'insémination artificielle, le don de sperme...). Certes le débat ne va pas très loin, mais le film amorce aussi les thèmes de la parenté, des responsabilités qui en découlent, de l'instinct maternel / paternel, et discute de la définition du couple idéal. Il aborde aussi les limites de l'amitié fille-garçon avec une certaine subtilité.

Ryan Kwanten, que je ne connaissais que dans la série Summerland, où il campait l'éternel oncle surfer méga musclé super cool (un peu le rôle auquel Jonah craint d'être réduit), interprète son rôle de façon tout à fait sincère et touchante donnant à son personnage différentes facettes.
Sarah Snooke, incarnant Steevie, que je découvre pour la première fois, a un truc que je ne saurais expliquer. Son teint très clair et ses yeux bleus, dégagent à la fois douceur et fermeté ; en tout cas, son jeu m'a beaucoup plu.

Le scénario est certes attendu, mais les transitions sont plutôt fluides, on ne se pose pas trop de questions, et la mission de Jonah laisse place à quelques situations coquasses.
La scène de la première fois est vraiment bien jouée, retranscrivant très bien le malaise des personnages et l'ambivalence de leurs sentiments.
Pour ceux qui veulent des scènes de sexe, elles se répètent à un certain moment, mais me paraissent superflues.

Concernant la technique et la bande son, il n'y a pas grand chose à en dire, c'est simple et suffisant.

En gros, un très bon divertissement sans prise de tête, pas trop long (1h30), plutôt bien fait et qui somme toute reste suffisamment réaliste pour ne pas rebuter.