Pour sa treizième mission sortie en 1983 et une nouvelle fois réalisée par John Glenn, James Bond nous offre une aventure bien molle, comparable à "Opération Tonnerre" qui m'avait profondément ennuyé, avec en plus des touches d'humour de plus en plus appuyées qui confinent presque à la parodie. L'ère Roger Moore, incarnant d'ailleurs ici l'agent britannique pour la sixième fois, a toujours été marquée par ces touches d'humour mais elles étaient plutôt discrètes et subtiles jusqu'à présent. Ici, étant donné que MGM entre dans le jeu, le film se permet de nombreux clins d’œil à d'autres films en plus de nous sortir toute une panoplie de gadgets ridicules, comme le crocodile sous-marin ou la l'Apple Watch des années 80 avec laquelle Bond s'amuse à filmer en gros plan la poitrine de sa collègue. Là, on est assez loin du charme et de la classe à la Sean Connery. Ce dernier d'ailleurs qui revient la même année (quelques mois après pour être précis) dans la peau de James Bond pour un studio concurrent avec le très sympathique "Jamais plus jamais" qui assume quant à lui son côté parodique avec beaucoup plus d’efficacité. Ici, c'est d'autant plus frustrant que la scène pré-générique est très bonne : Bond se retrouve dans un petit avion et se débarrasse d'une bombe en passant à travers un hangar, nous promettant alors un épisode rythmé et explosif. Mais non, le film se traine en longueur avec un scénario dont se fout un peu ; enfin c'est toujours la même rengaine, c'est encore une histoire de course à la bombe et de pays qui veut en faire exploser un autre. Même les acteurs ne sont pas vraiment marquants, hormis Roger Moore, toujours en forme malgré son âge et Maud Adams mais qui est recyclée de "L'Homme au pistolet d'or" où elle avait déjà pourtant un rôle important. Alors oui, il y a des scènes d'action sympa sur un train ou sur un avion mais elles se perdent dans une intrigue relativement ennuyeuse, en plus d'être assez goofy. "Octopussy" est donc un des épisodes les plus oubliables de la franchise.