Un professeur d'une cinquantaine passe pour quelqu'un de distant, de froid, qui semble complètement distrait alors qu'il a du mal à assumer sa perte d'audition. Poussé par son meilleur ami, il va sauter le pas de l'appareil auditif, ce qui pourrait lui permettre d'améliorer ses rapports difficiles avec sa voisine.
Lui-même malentendant, Pascal Elbé s'attaque donc pour son troisième film à un sujet qu'il connait bien. Loin de faire quelque chose de dramatique à la Sound of metal, il propose ici une comédie romantique totalement assumée, tant on pourrait dire que ça sonne parfois cliché. Le bon pote lourdingue joué par François Berléand, la femme idéale qui est sous le nez alors qu'ils ne s'entendent pas, la fille de cette dernière qui va être en quelque sorte la porte d'entrée... Au fond, je trouve que ça marche assez bien, surtout quand on a la divine Sandrine Kiberlain.
L'histoire est donc cousue de fil blanc, mais c'est aussi le traitement du son qui est intéressant dans un tel sujet, où l'audition est encore perceptible mais lointaine, mais c'est aussi ce que pensent les gens de cet homme, Pascal Elbé donc, qui est vu comme quelqu'un d'asocial, alors qu'il a du mal à s'imaginer porter ces appareils qui vont au départ perturber sa vision du monde par les sons qu'il ne percevait plus. On retrouve aussi Marthe Villalonga, Michel Boujenah, Valérie Donzelli ou encore Emmanuelle Devos dans ce qui est un pur moment léger, dont on se devine bien comment ça va finir, mais en tout cas, il ne finira pas dans l'oreille d'un sourd.
Même si cinématographiquement parlant, il n'a rien de fou dans la mise en scène...