Papaoutai ?

Plongée au cœur d’une Thaïlande sombre et colorée, le récit raconte principalement l’histoire de deux personnages. L’un en quête de rédemption, de pardon. L’autre en quête de justice, froide et efficace. Le scénario est simplissime et si l’on ne cherche pas les différentes symboliques du récit, on pourrait facilement s’ennuyer. Trouver le déroulement bancal, voire naïf par moment.

Mais c’est au niveau du visuel que tout se joue. Il y a de quoi nous faire briller la rétine, un soin très élaboré est apporté à l’image et chaque scène est un tableau rempli de couleurs où le travail des ombres et des lumières est soigneusement dosé pour servir l'esthétique générale. Les plans se dessinent un à un, nous dévoilant l’histoire au fur et à mesure sur une bande son tout aussi efficace qui englobe chaque images pour la sublimer. on prend son temps et l’on peaufine chaque seconde, dans le calme et la contemplation.

On apprend à connaître les personnages à son aise, on nous laisse le temps de comprendre sans nous expliquer, de savourer chaque moment. Le dénouement ne m’a ceci dit pas transcendé, on y trouve chacun un peu son explication. Mais globalement cela donne quelque chose d’assez bon. Sauf que…

Encore une fois, comme dans Drive, Ryan Gosling ne me dérange pas… Mais ne me captive jamais. Il fonctionne bien avec Nicolas Winding Refn car tout est dans l’image, les acteurs ne sont là que pour leurs plastiques et leurs présence. Et Ryan est une sculpture parfaite. Son jeu ? Il n’y en a pas, il se contente d’être là, de poser devant la caméra comme un mannequin. D’avoir son légendaire regard vide d’expression, jamais aucune réaction à part quand il hurle à cette fille d’enlever sa robe.