10 ans après leur séparation, Peter (Stephen Fry) invite ses anciens amis d’étude à fêter le Nouvel An dans le manoir de son père, qui vient de mourir. La rencontre des différents couples vont mettre bien des mariages à l’épreuve…
Après s’être essayé au drame shakespearien (Henry V) et au thriller (Dead again), Branagh s’attaque à la comédie dramatique. S’il souffre de la comparaison avec son aîné Woody Allen, dont il semble vouloir reproduire les intrigues sentimentales et sexuelles, il faut reconnaître que, malgré certains relâchements passagers, l’ensemble est presque aussi bon que chez le réalisateur américain. Comme souvent ce dernier, Branagh dispose en effet d’acteurs exceptionnels, qui campent des personnages bien écrits, derrière leur apparence caricaturale. Car la grande force de ce film, c’est de parvenir à briser la carapace qui sert à caractériser chaque personnage, mettant à jour les souffrances de chacun avec justesse et émotion.
Si le film menace parfois de basculer dans le mélodrame, si la mise en scène est tout-à-fait transparente, les dialogues affûtés sont là pour nous rappeler que l’on est autant dans une comédie que dans un drame, et l’on finit par s’attacher pleinement à cette bande d’amis et à partager leurs rires, leurs peines et leurs déchirements.