Sur Neuf Millions de Terroristes dans le monde, j'en tue un, il a les pieds pus petits que ma soeur!
C'est l'histoire d'un mec…il s'est engueulé avec sa femme…donc il va la rejoindre…parce qu'ils se sont pas parlé depuis des mois…et en fait…bah…
Bah… Coluche est mort avant la Sortie du Film!
Mais voilà, On ne va pas re-raconter Die Hard. Premièrement, parce que ceux qui ne connaissent pas l'histoire…et bien allez vous culturer! Et Deuxièmement, parce qu'une des choses intéressantes dans Die Hard, ce n'est pas le pourquoi, c'est le comment. Comment un acteur de comédie policière télévisuelle va t-il réussir à dézinguer un camion plein de terroristes européens armés jusqu'aux dents, et sauver sa femme au passage? Vous me direz, Pierce Brosnan, il vient de la télé aussi et il y est parvenu, Quatre fois!
Je m'égare.
L'habileté du scénario ne réside aucunement en son histoire digne d'une certaine super-production douteuse de 1974 (on remplace le feu par des terroristes!), ni dans sa caractérisation de ses personnages caricaturaux (alors, lui c'est le noir, donc il est jeune, donc il écoute du rap / Lui, c'est le chef des méchants, donc il est malin, et il porte des costards classes). Non, la qualité provient de l'écriture en elle-même, du déroulement de l'action, le récit ne se déroule pas pour laisser place à l'action, c'est le récit qui découle de l'action, et en apprendre d'avantage sur les personnages, leurs traits de caractères, à travers ces séquences. Et le traitement du Duo principal n'en devient que plus intéressant, Bruce Willis/Alan Rickman, qui n'ont que deux séquences communes, se livrent à un jeu de chat et la souris dans un huis-clos des plus oppressants (malgré ses vastes étages).
Mais le véritable génie du film, c'est John McTiernan, qui filme cette histoire d'une telle maestra qu'on ne peut rester insensible à l'aventure. Epaulé par Jan de Bont qui, à défaut d'être un bon réalisateur, est un grand chef-opérateur, McT nous livre un véritable opéra cinématographique. Ne vous méprenez pas, ça ne part pas dans tous les sens, les plans sont travaillés, le découpage justifié, la caméra devient simplement un rythme musical rythmé sur un scénario réussit. Sa direction d'acteurs…il faut avouer qu'il est desservi par des acteurs de talent…mais elle est très bien elle aussi. Rendant McClane complètement faillible et imparfait, et Rickman à la fois élégant, mais terrorisant de fausse sympathie. Alan Rickman y possède d'ailleurs son Immortalité Cinématographique avec sa fameuse chute fatale filmée au ralenti, ce plan desservi par la bande originale de Michael Kamen, ultime moment de stress de ces deux heures menée à un rythme effréné.
Die Hard est la preuve que Film d'Action peut allègrement rimer avec Grand Cinéma. Il est une perle rare, une gemme parmi les cailloux, et son éclat ne perd rien de sa beauté malgré les années. En somme, le meilleur des cadeaux de chaque Noël!
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