C'est un produit industriel, c'est vrai. C'est vrai les américains sauvent une fois de plus les Etats-Unis et donc, selon eux, le monde. Mais ils le font bien, parfois. Et de toute façon le seul point de comparaison est eux mêmes car, il n'y a qu'eux qui insistent tellement pour le sauver dans tant de films chaque année. C'est également vrai que c'est un film qui joue sur la nostalgie des enfants nés dans les années 70, même un peu avant, et aussi beaucoup après. Car comme le dit un des protagoniste du film, on peut télécharger ces jeux pour 1$99 sur son téléphone portable de nos jours. Alors que le début du film nous décrit délicieusement l'époque des salles d'arcade. C'est une comédie américaine avec ses codes et surtout avec Adam Sandler. Pour changer. C'est vrai. Très vrai. Et pourtant …
Pourtant il s'agit du premier film inspiré de l'univers des jeux vidéos qui est bien réalisé. En effet c'est ce bon vieux Chris Colombus qui est à la tâche et il a prouvé qu'il pouvait réaliser du (très) bon divertissement avec des sujets encore plus mince, comme un enfant seul à la maison face à des cambrioleurs peu doués. Vous voyez le genre. Pourtant, c'est un film qui pour une fois rend hommage, oui hommage aux jeux dont il parle. Il fait également des références à toute la culture populaire des années 80, en citant même Sheena Easton. A ce moment du film j'ai ri et versé une larme en même temps. Pourtant … on hallucine de voir tous ces personnage archi-connus de jeux vidéos entrer en collision avec notre monde. Enfin le monde américain et anglo-saxon. Et une ancienne colonie … britannique.
Le rythme du film, quant à lui, se déroule tranquillement mais efficacement à la manière des anciennes comédies américains comme Ghostbusters ou Un Fauteuil pour Deux. Même recette ici, mais avec les comiques américains à la mode aujourd'hui.
Le seul regret est que, puisque les héros sauvent la planète, et que d'ailleurs le phénomène vidéo-ludique a été quasi global dans la réalité, l'équipe des Arcaders devrait intégrer au moins un japonais. J'y ajouterais un sud-coréen et un français. Nous avons des champions, à Tetris par exemple, qui est un classique et qui figure d'ailleurs dans Pixels. Ceci étant dit, cet écueil habituel des films américains ne gâche pas le plaisir.
Pour résumé : si vous êtes né dans les années 70, si vous avez joué à fond aux jeux vidéos des débuts de l'arcade, si vous êtes nostalgique de l'ambiance des années 80 dans les comédies ou même si vous ne remplissez que l'une des conditions précédemment citées, vous devez alors voir ce film. C'est un commandement. Game Over.