West Side Story en Hongrie
Le petit texte au dos du dvd de Clavis film est imparable pour exprimer ce que ce film raconte (cf. le résumé).
Dans un symbolisme permanent, où le temps et l'espace importent peu, Psaume Rouge dévoile du début jusqu'à la stricte fin l'ensemble de la rhétorique politique du point de vue de la classe laborieuse. Chaque pan apparaît comme un dédale d'obstacles pour l'émancipation de la classe ouvrière. Cette classe est littéralement poussée jusqu'à la violence. Ce film fluide et fleuve d'une vision marxiste et maoïste par nécessité construit dans l'allégresse et la douleur, chants chorégraphiés à l'appui, un discours programmatique de l'avenir de toute classe ouvrière et paysanne.
Les antagonismes sont nés dans la nuance et se vérifient à chaque fois. Je disais que le point de vue marxiste était nécessaire. Il n'est pas possible de faire un film politique sans parti pris ou alors soit on tombe dans un humanisme niais, faible et fallacieux, soit on fait la propagande de l'ordre établi - ce qui, entre nous, arrive à la majorité des films actuellement à l'affiche. Ma défense de ce point de vue va au-delà de situer le film à contre-courant de la propagande bourgeoise naturellement. Cet angle est nécessaire pour déplorer et comptabiliser les horreurs que subissent les travailleurs de toutes les époques, de toutes les catégories sociales. Ainsi le film abonde dans l'intérêt des travailleurs.
West Side Story Hongrois, Psaume rouge déroutera celui qui n'a pas fait l'initiation de la défense des travailleurs. Le réalisateur réussit le pari de faire un film politique entier qu'il n'est guère possible de critiquer sans en venir au fait, sans le pousser dans ses propres retranchements.