Back to the past
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Lors d'une croisière avec son épouse, un paysagiste de 40 ans croise un garçon de dix ans qui pourrait être lui au même âge. Intrigué par cet enfant, il se rend régulièrement à Dunkerque pour rencontrer sa famille, et se rendre compte que ce sont les personnes qu'il a connues trente ans plus tôt. L'occasion pour lui d'éviter de faire les mêmes erreurs.
En voyant ce film après-coup dans la carrière de jean-Paul Rouve, il s'agit ici de sa deuxième réalisation, on comprend mieux la filiation avec les frères Foenkinos, avec qui il a collaboré plusieurs fois devant et derrière la caméra, bien que ça soit un sujet original. On pense à Peggy Sue s'est mariée ou Camille redouble, car c'est aussi l'histoire d'un homme qui veut non seulement éviter les erreurs du passé, à savoir draguer les filles de manière efficace, mais surtout à se rapprocher de son père avant qu'il ne soit trop tard. A ce titre, Benoit Poelvoorde, qui joue le père avec trente ans de moins, est magnifique en parent aimant, toujours dévoué, et qui a comme passion presque enfantine de photographier les avions qui décollent. Le tout sans en faire des tonnes, dans une sobriété que je trouve touchante de sa part.
De plus, le film peut s'écouter avec plaisir, en particulier grâce à la musique signée Emilie Simon, mais c'est surtout une belle histoire sur les regrets, le temps qui passe, et je trouve que Jean-Paul Rouve filme très bien la mélancolie, celle d'un homme qui s'accroche à son passé, au détriment de son épouse et de sa fille qu'il semble délaisser peu à peu pour cette famille de substitution, dont il ne sera jamais dit si elle vient vraiment du passé ou non.
Je regrette peut-être le dernier quart d'heure lacrymal au possible, mais Rouve signait là un film très joli, pas un chef d'oeuvre, mais qui aurait pu être un des romans feel good qu'on lit à toute vitesse, le tout avec pudeur.
Créée
le 19 janv. 2024
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