Quand vient l'automne est un film soigné sur tous les plans, sans mauvais jeu de mots, que ce soit au niveau de sa photographie, de son découpage, du jeu des acteurs et surtout de son écriture.
En effet, tous ces éléments sont au diapason de la saison présentée dès le titre, celle qui mêle en elle la douceur de son temps se gâtant peu à peu, la beauté de ses couleurs se fanant invariablement et cette lumière qui dissimule avec une peine de plus en plus grande la nuit à venir.
Tout est double dans ce film qui incarne ainsi parfaitement l’ambiguïté des personnages et des situations. Aucun n'est réellement bon ou mauvais, aucun moment n'est tout à fait pesant ou léger.
C'est ce jeu avec la morale qui donne au film cet étonnant parfum doux et écœurant à la fois. Malgré ces qualités, l'ensemble n'en demeure pas moins souvent long, trop répétitif, le récit peinant à aller plus loin que sa situation de départ malgré quelques retournements bien pensés et une fin réussie.