Considéré comme l'une des références majeures de la culture française Notre-Dame de Paris de Victor Hugo fut l'objet de diverses adaptations scéniques, théâtrales et cinématographiques, adaptations plus ou moins fidèles et réussies du roman originel...


Il fallait donc qu'un médiocre histrion s'empare de ce monument indétrônable de la littérature du XIXe Siècle et qu'il le transforme en une grossière pantalonnade tout sauf amusante, beauf au possible et plus qu'indécente en termes de réécriture. Patrick Timsit joue et réalise donc cette adaptation grotesque du roman de Hugo, en changeant délibérément l'époque puisque son Quasimodo-titre tient lieu dans le Paris de la fin des années 1990.


Absolument rien n'est à sauver de ce sommet de ridicule et de vulgarités en tous genres : mis en scène avec la grâce d'un brontosaure et serti d'effets visuels faisant passer ceux de Zardoz pour de la technique de pointe Quasimodo d'El Paris reprend les grandes lignes du roman en dénaturant la profondeur du récit et l'épaisseur des personnages. Ainsi Timsit joue les racailles des temps modernes en arborant un look d'ado attardé, carillonnant à ses heures perdues entre deux parties de Nintendo ; Richard Berry sape littéralement la complexité psychologique initiale de son personnage, faisant de l’archidiacre torturé Frollo un résidu de mauvais goût passant les trois-quarts du temps à faire des doigts et à fouetter les chats ; Mélanie Thierry campe une Esmeralda avec pour seule plus-value une bouche aguicheuse et un capital sexy timidement sympathique : l'actrice n'est, de fait, jamais crédible dans la peau de la gitane fatale et partiellement démoniaque développée par Victor Hugo ; Vincent Elbaz joue Phoebus avec la conviction d'un animateur BAFA perdu entre un programme de sketches vacanciers et la soirée sangria, accumulant les vannes pourraves dans l'espoir de faire rire gras ; pas grand-chose à dire enfin sur Pinon-Clopin et Braoudé-Gringoire, les acteurs-rôles s'avérant traités par-dessus la bosse par Timsit et son équipe de bras-cassés...


En un mot comme en cent ce concert de plans tartes éclairés à la pisse et montés à la truelle n'a rien de drôle ni même d'un minimum intéressant. Adaptation catastrophique en forme de gros bourdon pénible à écouter, pitoyable et poussif d'un bout à l'autre : un navet.

stebbins
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le 26 sept. 2018

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