Quelques minutes après minuit, ou la mise en scène, tantôt métaphorique, tantôt ancrée dans une dure réalité, d'un combat universel qui touchera tout aussi bien ceux qui ont été confrontés à la mort que ceux qui redoutent de l'être. Une réalisation tout à fait efficace qui n'a pas manqué de me faire verser des larmes à l'occasion, oui oui. Le film, dont on comprend rapidement les intentions, n'en reste pas moins captivant. Si j'avais en amont peur que cette compréhension limpide, qui s'est faite dès le début du film, ne me fasse sortir de l'histoire, il n'en fût rien, ou peu.


Les choix artistiques sont souvent simples, sans être simplistes, et d'une grande efficacité. Le côté fable du récit est très bien mis en avant, les métaphores sont parlantes, sans pour autant être trop "bateau". Le garçon qui incarne Conor a pour son jeune âge un jeu d'acteur tout à fait convaincant. Le film a fonctionné sur moi, et a su me surprendre dans le sens où même sans réelle surprise narrative (ça fait bcp de surprise), il a su me tenir en haleine. Peut-être l'If monstrueux aurait-il pu être moins "dévoilé" ? (le résultat est tout de même satisfaisant).


Cependant je suis conscients qu'il peut être difficile de se mettre dedans, notamment à cause de certains choix scénaristiques qui peuvent être exagérés. Décidément, j'ai du mal avec certaines formes d’exagération. Je trouve dommage de parfois en rajouter alors que ce n'est pas nécessaire. Par exemple : pourquoi faire de Conor une victime à l'école ? Le personnage aurait pu être moins cliché, et c'est un exemple parmi d'autres, on peut aussi citer la musique parfois insistante.


Pour conclure --> réussite pour moi, pour un film qui, je pense, parlera à la plupart, de part sa simplicité, qui va de pair avec son efficacité; bien que parfois réduite par des choix trop évidents ou d'un cliché qui aurait pu clairement être évité; et dont le message d'acceptation de la mort, en plus d'être exposé avec un dosage maîtrisé, est plus que louable. Etant très émotif et facilement réceptif à ce genre de discours, l'empathie a été au rendez-vous pour moi, et j'ai eu la chance de me plonger suffisamment dans le récit pour faire abstraction de choses qui peuvent en empêcher plus d'un d'y entrer.

LeMatou
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le 2 juil. 2017

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LeMatou

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