JCVD le Mutant

Cinq ans après Risque Maximum, Van Damme retrouve Ringo Lam pour une nouvelle aventure cinématographique. Et c'est désormais dans la science-fiction que non seulement l'acteur belge va se replonger, après Universal Soldier et Timecop, mais aussi la première fois pour le réalisateur chinois, plus habitué aux simples films d'action. Attention, quand on dit science-fiction, c'est à prendre avec des pincettes car visuellement, Replicant ne joue pas sur les délires visuels futuristes et n'ajoute qu'un élément du genre à une intrigue très classique : celle du clone d'un serial killer créé par le gouvernement pour percevoir les faits et gestes du tueur...

OK ça ressemble énormément à La Mutante 2 mais on s'en fiche pas mal, c'est de l'inédit pour Van Damme et Van Damme, lui, il sait assurer le spectacle contrairement au film de Peter Medak. Et puis, deux Van Damme dans un même film, c'est toujours aussi réjouissant, surtout quand il campe un innocent au regard candide et un connard de première. Ici, il incarne donc un tueur sans pitié qui décime des mères de famille. Pourchassé par la police et notamment le téméraire inspecteur Riley (Michael Rooker, toujours aussi drôle et imposant), on va pourtant lui créer un clone à son insu, clone qui ignore tout du monde extérieur mais possède les mêmes capacités combatives que son modèle.

Scénario basique pour film détonant où la petite galerie d'acteurs s'en donne à cœur joie pour cabotiner agréablement dans un film très sérieux qui sait pourtant se détendre quand il faut et même apporter quelques moments d'émotion sincère (dévoilant enfin un JCVD touchant au possible). Ponctué de séquences d'action jouissives, dont un affrontement final mémorable opposant les deux Jean-Claude dans une chorégraphie mimétique de toute beauté. Bref, Replicant est tout simplement l'un des derniers vrais bons films de la star belge et le dernier à vraiment valoir la peine d'être sorti en salles.