Je me suis lancée dans le visionnage de Revenge sans rien savoir du film.
Au bout d'une quinzaine de minutes, j'étais encore septique, voire inquiète. Une sur-esthétisation doublée d'un choix de plans contestable (loin de moi l'idée de faire la chienne de garde, mais il me faut plus qu'un cul, aussi joli soit-il, pour que je m'intéresse à un film...).
Puis, d'un coup tout a basculé et j'ai réalisé que j'étais devant un rape&revenge, un de mes sous genres favoris.
Je me suis mise à attendre beaucoup de Revenge. C'est toujours comme ça quand un réa s'attaque à un style qu'on adore, on a pas envie qu'il se plante lamentablement.
Et Revenge aurait pu être raté. Il n'en est rien.
L'image ultra léchée aurait pu virer au vain, au superficiel : elle contribue à créer une ambiance tarantinesque fort à propos. L'héroïne sexy aurait pu se muer en gourdasse pénible : elle est une Lara Croft survitaminée et ultra burnée. Le récit contient quelques épisodes surréalistes qui auraient pu nuire à la crédibilité : non, ils apportent une pointe de too much et de fun totalement bienvenues.
(Je pense évidemment ici à la cautérisation maison suivie du joli tatouage ventral)
L'actrice principale parle pas, ou peu. C'est normal elle n'est pas une femme, elle est la vengeance. Elle porte l'intrigue sur ses épaules et on la suit, on lui souhaite le meilleur, on attend l'action finale, qui viendra, et qui ne décevra pas.
Bref, Revenge a pour moi sa place aux côtés des poids lourds du genre tels qu'Oeil pour Oeil, la saga I Spit on Your Grave ou L'Ange de la Vengeance.