Certains auront sûrement remarqué que j’ai attribué la même note à Spectre et à San Andreas, et doivent donc hausser un sourcil intrigué. Si j’ai mis 6 au premier, c’est parce qu’il m’a déçue (mais ça aurait pu être moins) et 6 au second, c’est qu’on ne peut pas décemment mettre plus même si j’ai passé un bon moment.
Concrètement, San Andreas est un film catastrophe sans plus d’intérêt si ce ne sont les images du tremblement de terre en elles-mêmes avec la terre qui se gondole et les immeubles qui s’effondrent. Pour le reste, vous choisissez n’importe quel film du genre, vous aurez le même scénario.
Scénario écrit tellement gros d’ailleurs qu’il est facile de deviner à peu près tout ce qu’il va se passer rien qu’en voyant apparaître le personnage en question (un futur beau-père, un nouvel immeuble en construction, un jeune gars du même âge que la fille du héros, etc.). Pour la prise de tête, on repassera.
San Andreas est un bon divertissement dans le sens où même les passages les plus aberrants passent tout seuls : Graines qui arrache la portière d’une voiture à mains nues, Graines qui sait piloter tout ce qui a un moteur, la fille de Graines qui a avalé le Manuel des Castors Juniors, Graines qui s’écrase dans un magasin qui porte son prénom, le bateau de Graines qui va plus vite que tous les autres (et qui, même à la verticale, parvient à esquiver un porte-container les doigts dans le nez, les mains attachées dans le dos), Graines qui fait un massage cardiaque sans briser toutes les côtes du noyé (avec les bras qu’il a, c’est assez surprenant), … Ca passe tout seul parce que le film ne se veut pas plus sérieux que cela.
Au point que le grand chambardement annoncé par le sismologue barbu (pas retenu son nom) n’aboutit finalement sur pas grand-chose (il annonce pourtant des retombées jusqu’à la côte Est).
Donc, 6 parce que c’était sympa de se regarder un petit tremblement de terre un peu craspouille, mais assurément pas davantage. Et pas de critique plus importante non plus.