Ni le Molière de Mnouchkine, ni celui, même imaginaire d’Olivier Py, et pas non plus une rétrospective de la carrière, plutôt quelque chose en petits comités (question de budget ? ) pour cette autre bête de scène, Sarah Bernhardt, focalisé sur sa relation passionnée avec Lucien Guitry.
Le film montre quand même la verve de Sarah Bernhardt, avec une Sandrine Kiberlain qui n’a pas eu trop à forcer son côté mutin.
Quant à Laurent Laffite, à part confirmer qu’il ne sait que porter la moustache, dans son épaisse transparence qu’une trop claire diction ne vient pas sauver, rien d’autre pour le sauver. Un scénario un peu brouillon, avec des allers-retours vers le passé pas toujours clairs. Des répliques et réparties qui font parfois mouche, dans un tout pétri de citations plus ou moins connues (« qu’est-ce que l’amour ? Un coup d’œil, un coup de reins, un coup d’éponge »). Mention spéciale à la costumière (Anaïs Romand) et au(x) dresseur(s) animalier(s), à moins d’effets spéciaux (lévrier, boa constrictor, chouette, serval, etc.). Cela reste un bon film historique, épris de liberté, même s’il a ses biais et ses supputations (cette zone très grise où on ne sait si c’est fiction ou réalité). Peut-être un film d’ambiance, qui par certains côtés pourrait aider aux réarmement démographique.